Avant de décider où ira votre argent pour le faire fructifier, sachez bien choisir le placement et analyser les avantages ainsi que les points de vigilance à considérer. C’est le cas lors de la souscription à une assurance-vie, pour laquelle vous tiendrez particulièrement compte des rendements et des frais.
Quel rendement pour les contrats monosupport et multisupport ?
Avant de passer à l’analyse des rendements des contrats, définissons avant tout ce que sont les contrats monosupports et ceux dits multisupports.
Un contrat monosupport se sert des obligations d’Etat et d’entreprise pour faire fructifier les sommes que vous avez investies dans votre assurance-vie. Votre capital est alors garanti ; cependant, les rendements sont faibles. Avant la remontée des taux directeurs, ceux-ci ont progressivement chuté jusqu’à atteindre moins de 1.8% pour la majorité des contrats. Avec la remontée des taux, les rendements grimpent aujourd’hui jusqu’à 2.2% en moyenne.
Si vous recherchez plus de performance, vous pouvez investir dans un contrat multisupport. Cela veut dire que ce dernier inclut à la fois une poche en fonds en euro couplée à celle en unités de compte qui contient une large gamme de placements à hauts rendements. Attention, car vous endossez des risques en optant pour les supports en UC, étant donné que les actifs qui les composent sont issus à la fois des marchés financiers très volatils et des marchés immobiliers.
En d’autres termes, si vous optez pour un contrat multisupport, vous devez accepter l'éventualité d’une perte en capital, c’est-à-dire récupérer moins d’argent au moment du rachat. C’est pour cela qu’il est important de toujours être à jour en ce qui concerne la santé des marchés de ces actifs, afin de continuer à profiter sereinement des hauts rendements.
C’est l’assureur qui anticipe les mauvaises conjonctures en réorganisant votre portefeuille, si vous avez choisi de conserver le mode de gestion pilotée. En revanche, si vous disposez d’une connaissance plus ou moins poussée en ce qu’il s’agit des placements financiers et des enjeux qui y sont associés, vous pouvez alors demander à basculer vers la gestion libre. Par conséquent, vous gérez vos arbitrages, c’est-à-dire la répartition de la composition de votre portefeuille multisupport. À noter qu’un contrat en fonds en euro peut être converti en contrat en UC, suivant votre propre stratégie de gestion.
Les frais : ces prélèvements qui rognent votre capital
Si vous vous appuyez sur l’expertise de votre assureur pour la prise en main de l’arbitrage de votre contrat, celui-ci pourrait vous facturer des frais plus conséquents – ce sont les frais d’arbitrage, en plus des frais de gestion annuelle qui sont ponctionnés pour tous les contrats. Pour en revenir aux frais d’arbitrage, ceux-ci pourraient être amoindris si vous prenez vous-même en main la gestion de la répartition des supports de votre portefeuille.
D’autres frais sont prélevés, par exemple ceux de souscription aussi appelés frais d’ouverture ou d’adhésion. Ceux-ci sont prélevés une seule fois, au moment où vous ouvrez votre contrat. Il se pourrait même que ces frais soient inexistants, par exemple pour les assurances-vie qui encouragent les collectes.
Les frais de versement, quant à eux, sont dégressifs et le taux maximal applicable est de 5% par an. Ils sont prélevés toutes les fois que vous versez de l’argent dans votre assurance-vie. Notez que vous pouvez les négocier auprès de votre assureur, par exemple si vous êtes régulier dans vos versements, ou si ces derniers sont conséquents, ou encore en fonction de l’âge de votre contrat.